Deux nouvelles Dispensations

En plus de celles que nous avons déjà évoquées sous l’Ancienne Alliance, le Nouveau Testament introduit deux autres dispensations.

1/ La Dispensation de la grâce

C’est celle dans laquelle nous sommes depuis la résurrection de Jésus-Christ jusqu’à ce jour, soit près de 2 000 ans. Les hommes sont appelés à recevoir le don de Dieu, à savoir Jésus Christ.

2/ La Dispensation du Millénium

Apocalypse 20 : 6 «6Heureux et saints ceux qui ont part à la première résurrection! La seconde mort n’a point de pouvoir sur eux; mais ils seront sacrificateurs de Dieu et de Christ, et ils régneront avec lui pendant mille ans. » LSG

La nouvelle dispensation commencera par un traité de paix et de sécurité sous l’égide de l’Antéchrist, qui sera alors accueilli comme un héros; mais après 1 260 jours, il rompra lui-même ce traité et montrera son véritable visage.

1 Thessaloniciens 5 : 3 « 3Quand les hommes diront: Paix et sûreté! alors une ruine soudaine les surprendra, comme les douleurs de l’enfantement surprennent la femme enceinte, et ils n’échapperont point. » LSG

Le Millénium est une dispensation de 1 000 ans qui commencera par la seconde venue du Christ et se terminera avec la rébellion finale contre Dieu. Il y aura un nouveau ciel et une terre nouvelle, puis l’éternité commencera (Apocalypse 20 : 7 à 22 : 21).

Le Nouveau Testament

L’Ancien Testament, par rapport au Nouveau Testament, a été un temps de préparation durant lequel une fondation a été posée pour Celui qui devait venir : Jésus-Christ.

Galates 3 : 24-25 « 24Ainsi la loi a été comme un pédagogue pour nous conduire à Christ, afin que nous fussions justifiés par la foi. 25La foi étant venue, nous ne sommes plus sous ce pédagogue. » LSG

Hébreux 10 : 1 « 1En effet, la loi, qui possède une ombre des biens à venir, et non l’exacte représentation des choses, ne peut jamais, par les mêmes sacrifices qu’on offre perpétuellement chaque année, amener les assistants à la perfection. » LSG

L’Ancienne Alliance a des promesses d’origine naturelle, la Nouvelle Alliance d’origine spirituelle.

Quand le Seigneur Jésus est arrivé, Il a satisfait aux obligations de l’Ancienne Alliance et a ouvert le chemin du salut pour toute l’humanité.

Le Nouveau Testament se compose essentiellement d’Évangiles et d’épîtres. Les premiers rapportent différents événements de la vie et de l’œuvre de Jésus-Christ, chaque évangéliste gardant toute sa liberté dans sa chronologie.

Le survol des livres du Nouveau Testament

L’Évangile selon Matthieu
Matthieu (ou Lévi), avant de suivre Jésus, était un publicain (Marc 2 : 14), un Juif qui collectait les impôts parmi le peuple pour le compte du Gouvernement Romain.

Marc 2 : 14 « 14En passant, il vit Lévi, fils d’Alphée, assis au bureau des péages. Il lui dit: Suis-moi. Lévi se leva, et le suivit. » LSG

On sait peu de choses sur Matthieu après la mort, la résurrection et l’ascension du Seigneur. La tradition a établi qu’il a ensuite prêché en Judée pendant une quinzaine d’années puis, en tant que missionnaire, en Éthiopie et dans la Perse, l’Iran d’aujourd’hui.

Rédigé entre 50-70 après J.C, l’Évangile de Matthieu est adressé à un lectorat Juif et met en relief l’héritage Juif de Jésus. Matthieu, à une quarantaine de reprises, fait référence à l’Ancien Testament et présente Jésus comme le Messie qui avait été annoncé par les prophètes.

Le mot « accompli » est fréquemment utilisé, indiquant que les prophéties de l’Ancien Testament relatives au Messie ont toutes été accomplies en Jésus-Christ.

Jésus est aussi dépeint dans cet Evangile comme le Messie Royal, avec plus d’une cinquantaine de références au Royaume de Dieu.

L’Évangile selon Marc
La tradition l’attribue à Jean-Marc, le cousin de Barnabas (Colossiens 4 : 10). Jean était son nom Juif, Marcus ou Marc son nom Romain.

Colossiens 4 : 10 «10Aristarque, mon compagnon de captivité, vous salue, ainsi que Marc, le cousin de Barnabas, au sujet duquel vous avez reçu des ordres s’il va chez vous, accueillez-le. » LSG

Son ministère actif a commencé lorsqu’il a accompagné Paul et Barnabas de Jérusalem à Antioche, puis d’Antioche à Chypre lors du premier voyage missionnaire de Paul (Actes 12 : 25).

Actes 12 : 25 «25Barnabas et Saul, après s’être acquittés de leur message, s’en retournèrent de Jérusalem, emmenant avec eux Jean, surnommé Marc. » LSG

Marc était aussi « l’interprète » de Pierre, celui qui avait consigné avec précision le récit fait par Pierre des paroles et des actes du Seigneur Jésus-Christ.

Selon la tradition, après l’Ascension du Seigneur, Marc est allé en Égypte et a établi des églises dans la ville d’Alexandrie. Toujours d’après elle, il est mort en martyr pendant le règne de l’Empereur Néron.

L’Évangile de Marc est adressé aux Gentils (aux païens) et aux Romains (à cause de l’utilisation de mots en Latin dans le texte Grec original). Il a donc été écrit pour un auditoire non-Juif, raison pour laquelle on y trouve peu de références à l’Ancien Testament, mais plutôt de nombreuses explications de mots en Araméen pour un public qui ne parlait pas cette langue.

Rédigé entre 64 et 67 après J-C, l’Évangile de Marc est le premier des Évangiles synoptiques à avoir été écrit, mais également le plus court des trois. Son auteur n’a pas cherché à établir un compte-rendu chronologique des paroles et des actes de Jésus, en respectant scrupuleusement leur enchaînement, ni même à faire un récit détaillé de Sa vie. Il voulait avant tout donner à un public de païens un fidèle aperçu de la prédication et de l’enseignement de Pierre sur la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ.

Il y a un traitement particulier du thème de la souffrance dans cet Évangile, sans doute parce qu’il y avait à l’époque une grande persécution des Chrétiens.

L’Évangile de Marc met aussi l’accent sur le service, le sacrifice et le pardon. Jésus y est dépeint comme le Serviteur de Dieu, souffrant mais infatigable.

Marc a voulu montrer Jésus en tant qu’homme, dans toute Son humanité, avec Ses faiblesses. Parce qu’Il était pleinement homme, Jésus peut comprendre nos faiblesses, nos souffrances et, par conséquent, nous soutenir dans nos temps d’épreuves.

L’Évangile selon Luc

Luc n’était pas un Juif, mais plutôt un païen de langue Grecque. Il n’a pas été un témoin oculaire de la vie de Jésus-Christ, ni l’un des douze disciples, même pas l’un des soixante-dix envoyés par le Seigneur (Luc 10 : 1), mais un constant et fidèle compagnon de l’apôtre Paul, même lorsque ce dernier était emprisonné et cela, jusqu’à la fin de la vie de l’apôtre.

Luc a interrogé des personnes qui ont connu Jésus (les apôtres, Marie, etc.) pour rédiger son Évangile, qui est le plus détaillé de tous, peut-être parce que Luc lui-même était médecin de profession.

Écrit aux environs de 60 après J.C, l’Évangile de Luc, qui s’adresse aux païens et notamment aux Grecs qui recherchaient l’homme parfait, décrit Jésus comme « le Fils de l’homme » entièrement dépendant du Saint-Esprit. Son Évangile se concentre sur l’humanité de Jésus et Luc insiste sur la biographie du Seigneur bien plus que les auteurs des autres Évangiles.

Enfin, Luc a voulu montrer que Jésus accordait de la valeur à des groupes que la société de ce temps négligeait ou méprisait comme les femmes, les enfants, les Samaritains, les païens, les collecteurs d’impôts ou les pêcheurs.

L’Évangile selon Jean

Jean était un Juif de Palestine, un pêcheur professionnel sans instruction mais de condition aisée. Il était aussi l’un des douze disciples du Seigneur, celui qui s’était dénommé « le disciple que Jésus aimait ». Avec Pierre et Jacques, ils formaient, parmi les disciples, le « cercle intérieur » de ceux qui étaient les plus proches de Jésus. Jean est, par conséquent, un témoin oculaire de premier plan de la plupart des événements de la vie du Seigneur.

Après la résurrection de Jésus, d’après la tradition, Jean a séjourné à Jérusalem et a joué un rôle actif dans la vie de l’Église primitive dont il fut l’un des piliers, avec Pierre et Jacques toujours.

Jean est ensuite devenu le chef de l’église d’Éphèse dans ses dernières années, avant d’être banni sur l’île de Patmos par l’empereur Romain Domitien. Selon la tradition, Jean est le seul des douze apôtres qui n’a pas été martyrisé; tous les autres sont morts en martyrs. Jean est mort en vieil homme, paisiblement.

Écrit aux environs de 90 après J.C, soit après les trois Évangiles synoptiques, l’Évangile de Jean est le seul livre de la Bible qui dévoile son objectif à ses lecteurs : que « vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et qu’en croyant vous ayez la vie en son nom » (Jean 20 : 31).

Jean 20 : 31 «31Mais ces choses ont été écrites afin que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et qu’en croyant vous ayez la vie en son nom. » LSG

Cet Évangile met l’accent sur la divinité de Jésus-Christ et donne une révélation que l’on ne trouve pas dans les autres Évangiles de la Personne du Seigneur et du Père céleste.

Ce n’est que dans l’Evangile de Jean qu’il est question de la préexistence de Jésus, qu’on a une connaissance surnaturelle de Sa Personne, de Sa messianité, des sept « Je suis » et, enfin, de l’union entre le Fils et le Père célestes.

Aucun autre livre n’affirme mieux que l’Evangile de Jean que Jésus est le Messie; aucun ne met autant l’accent sur Sa divinité.

Jean a écrit pour dire qui est Jésus et non ce qu’Il a fait. Son objectif est de nous exposer qui Jésus dit qu’Il est (le Fils de Dieu) et ce qu’Il est venu faire sur terre (racheter le monde).

Cet Évangile est structuré autour de sept miracles, que Jean a choisis parmi de nombreux autres. Il s’agit : de l’eau changée en vin (2 : 1-11), de la guérison du fils de l’officier royal (4 : 46-54), de la guérison de l’infirme (5 : 1-9), de la multiplication des pains (6 : 1-14), de la marche sur les eaux (6 : 16-21), de la guérison de l’aveugle-né (9 : 1-41) et de la résurrection de Lazare (11 : 1-46). Ces événements, pour Jean, sont plus que des miracles; ils sont la preuve que « Jésus est le Christ, le Fils de Dieu ».

Un autre grand thème de l’Évangile de Jean est la vie. La vie éternelle n’est accessible qu’à ceux qui croient et ils la reçoivent aussitôt qu’ils ont cru. Toute personne est donc assurée de posséder cette vie dès l’instant qu’elle croit.