On voit, dans l’Ancien Testament, certaines formes d’adoration être réprouvées par Dieu (Ésaïe 1:11-15). Il peut rejeter ce qui nous semble convenable. Lorsque le Nouveau Testament affirme qu’il y a une adoration agréée par Dieu, cela sous-entend aussi que certaines attitudes, ou activités, ne lui plaisent absolument pas.

Hébreux 12 : 28 «28C’est pourquoi, recevant un royaume inébranlable, montrons notre reconnaissance en rendant à Dieu un culte qui lui soit agréable, avec piété et avec crainte. »  LSG

Ce n’est pas à nous de décider de ce qui honore Dieu; nous devrions plutôt le découvrir dans les Saintes Écritures. Dans l’Ancien Testament, et  à maintes reprises, le peuple d’Israël ne pouvait pas s’approcher de Dieu tant qu’il ne respectait pas les conditions qui lui avait été prescrites par l’Eternel. L’adoration qui plaît à Dieu consiste à s’approcher de Lui, à entrer en relation avec Lui, comme Il l’a Lui-même prescrit et par les moyens qui rendent cette adoration possible. Nous ne pouvons, par nos propres moyens, établir une juste relation avec Dieu ou Lui plaire. Dieu veut être adoré sur la base des critères qu’Il a Lui-même définis, à savoir en esprit et en vérité.

La louange et l’adoration qui plaisent à Dieu reposent sur une relation personnelle avec Lui, par le seul intermédiaire entre les hommes et Lui : Son Fils Jésus-Christ. Et c’est la troisième Personne divine, le Saint-Esprit, qui va nous conduire dans cette louange et cette adoration, raison pour laquelle l’apôtre Paul encourageait les croyants à être remplis de l’Esprit-Saint.

Depuis la chute, l’homme est spirituellement mort et séparé de Dieu. Par conséquent, son esprit ne peut ni adorer son Créateur, ni communier avec Lui. Pour que l’homme soit de nouveau en capacité  d’adorer Dieu, il lui faut se réconcilier avec Lui et régénérer son esprit; et c’est par l’Esprit-Saint que l’esprit de l’homme est régénéré. Il est donc absolument indispensable que l’homme fasse l’expérience de la conversion, que la Bible appelle « la Nouvelle Naissance », pour que son esprit puisse à nouveau louer et adorer son Créateur.

La Nouvelle Naissance est l’œuvre du Saint-Esprit; il est impossible à quiconque de la produire par lui-même.

Au final, la seule adoration que Dieu agrée est celle qui Lui est offerte en esprit et en vérité, par l’intermédiaire Jésus-Christ, sous la conduite de l’Esprit-Saint et qui émane d’un esprit qui a été régénéré lors de la Nouvelle Naissance.

Jean 4:24 «24Dieu est Esprit, et il faut que ceux qui l’adorent l’adorent en esprit et en vérité. »  LSG

L’adoration « en esprit et en vérité » suppose que l’on ait reconnu que Jésus-Christ est la Vérité (Jean 14 : 6), Celui qui révèle le Père et Ses desseins. Elle implique aussi que l’on ait reçu l’Esprit-Saint, qui est disponible pour tous ceux qui croient en Jésus-Christ (Jean 7 : 37-39).

Jean 7:37-39 « 37Le dernier jour, le grand jour de la fête, Jésus, se tenant debout, s’écria: Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi, et qu’il boive. 38Celui qui croit en moi, des fleuves d’eau vive couleront de son sein, comme dit l’Ecriture. 39Il dit cela de l’Esprit que devaient recevoir ceux qui croiraient en lui; car l’Esprit n’était pas encore, parce que Jésus n’avait pas encore été glorifié. »  LSG

Ainsi, chacune des personnes divines joue un rôle essentiel pour la mise en œuvre de l’adoration qui convient au Père. Elle se manifeste selon Sa vérité, qui elle-même est révélée au travers du Fils. Jésus-Christ est notre Grand Prêtre qui présente notre louange et notre adoration à Dieu (Hébreux 9 : 24-25; 6 : 19-20). Sans Son intermédiation, elles ne seraient rien d’autre que du bruit.

Hébreux 6:19-20 «19Cette espérance, nous la possédons comme une ancre de l’âme, sûre et solide; elle pénètre au delà du voile, 20là où Jésus est entré pour nous comme précurseur, ayant été fait souverain sacrificateur pour toujours, selon l’ordre de Melchisédek. » LSG

Hébreux 9:24-25 «24Car Christ n’est pas entré dans un sanctuaire fait de main d’homme, en imitation du véritable, mais il est entré dans le ciel même, afin de comparaître maintenant pour nous devant la face de Dieu. 25Et ce n’est pas pour s’offrir lui-même plusieurs fois qu’il y est entré, comme le souverain sacrificateur entre chaque année dans le sanctuaire avec du sang étranger. » LSG

Un peuple de prêtres et une nation sainte

Jésus-Christ est la pierre vivante que les hommes ont rejetée mais que Dieu a choisie, et à laquelle Il attache une grande valeur.

1 Pierre 2 : 6-8 «6Car il est dit dans l’Ecriture: Voici, je mets en Sion une pierre angulaire, choisie, précieuse; Et celui qui croit en elle ne sera point confus. 7L’honneur est donc pour vous, qui croyez. Mais, pour les incrédules, La pierre qu’ont rejetée ceux qui bâtissaient Est devenue la principale de l’angle, 8Et une pierre d’achoppement Et un rocher de scandale; ils s’y heurtent pour n’avoir pas cru à la parole, et c’est à cela qu’ils sont destinés. » LSG

Dieu est le Bâtisseur; Il bâtit une nouvelle « maison spirituelle » avec tous ceux qui ont accepté Jésus-Christ comme leur Sauveur et Seigneur, et c’est Christ Seul qui est la « pierre angulaire » de cette maison. Celle-ci est constituée de « pierres vivantes », et ceux qui se sont approchés de Christ forment désormais un groupe de prêtres consacrés, appelés à être une nation sainte. Ils remplissent leur prêtrise en offrant des « sacrifices spirituels que Dieu pourra accepter favorablement par Jésus-Christ ».

1 Pierre 2 : 5 «5et vous-mêmes, comme des pierres vivantes, édifiez-vous pour former une maison spirituelle, un saint sacerdoce, afin d’offrir des victimes spirituelles, agréables à Dieu par Jésus-Christ. » LSG

Jésus-Christ est au cœur même de l’adoration. Il est Celui en qui le ciel et la terre se rencontrent, Dieu et l’homme se réconcilient. Il est l’unique source de salut et de bénédiction pour toutes les nations.

Jean 4 : 4-42 relate un échange entre une femme Samaritaine et le Seigneur Jésus. Outre des différences raciales, il y avait entre les Juifs et les Samaritains un profond différend au sujet du lieu où il fallait adorer Dieu, un point sur lequel la femme Samaritaine interpella d’ailleurs Jésus :

Jean 4 : 19-20« 19Seigneur, lui dit la femme, je vois que tu es prophète. 20Nos pères ont adoré sur cette montagne; et vous dites, vous, que le lieu où il faut adorer est à Jérusalem. » LSG

La montagne à laquelle elle faisait référence était le Mont Gerizim, cité à plusieurs reprises dans les cinq premiers Livres de l’Ancien Testament et qui, pendant le ministère terrestre du Seigneur, était encore pour les Samaritains le seul lieu qui convenait pour adorer Dieu. Pour les Juifs, Jérusalem était le seul endroit où il convenait d’adorer, et tout homme Juif de trente ans et plus se devait de se rendre dans le temple de Jérusalem au moins une fois dans l’année.

Sous la Nouvelle Alliance, il n’existe plus un édifice sacré où Dieu serait particulièrement présent, ni même des rites qui permettent aux croyants de s’approcher de Lui. L’adoration n’est donc plus liée à un lieu physique comme le pensaient Juifs et Samaritains, ou d’autres peuples encore aujourd’hui. Elle se fait désormais en tout lieu, en esprit et en vérité.

L’apôtre Paul commença d’ailleurs sa première épître aux Corinthiens en adressant ses salutations :

1 Corinthiens 1: 2 « 2à ceux qui ont été sanctifiés en Jésus-Christ, appelés à être saints, et à tous ceux qui invoquent en quelque lieu que ce soit le nom de notre Seigneur Jésus-Christ, leur Seigneur et le nôtre. » LSG